Les différentes parties d'un navire
ANCRE
: Dispositif qui,
prenant appui sur le fond, permet à un engin flottant,
auquel il est relié par une chaîne ou un cordage, de se
maintenir en
place.
Une ancre est composée d'une tige dite verge portant
à une extrémité deux bras
opposés, terminés ou non par des pattes ;
à l'autre extrémité s'amarre un câble ou une
chaîne par l'intermédiaire d'un anneau dit organeau.
ANCRE FLOTTANTE
:
Tronc de cône en toile aux extrémités cousues sur
des cercles métalliques.
Utilisée dans le mauvais temps pour ralentir un
bateau ou,
filée par l'avant, pour le maintenir face au vent et aux vagues.
AMARRES : Chaînes ou cordages servant
à tenir le navire le long du quai.
Il
existe de nombreux types et de nombreuses techniques d'amarrage selon
qu'on choisit par exemple un quai, un ponton, l'anneau d'un
corps-mort... avec une simple amarre, une aussière, une amarre
en
double, une garde... De même, des nœuds spécifiques
serviront à
l'amarrage à partir d'un taquet, d'une bitte. Filer une amarre
signifie
libérer une plus grande longueur de cordage.
Suivant sa position à bord, on distingue:
- L'amarre de pointe ou de bout, ou longère, à l'avant
vers l'avant, à l'arrière vers l'arrière.
- L'amarre de travers, ou traversière, perpendiculaire.
- La garde-montante, tournée sur l'avant ou l'arrière,
mais fixée à l'opposé.
L'emploi combiné de ces différentes amarres permet
d'éviter les déplacements longitudinaux et
latéraux d'un navire à quai.
APPARAUX :
Ensemble des matériels permettant des manœuvres
de force à bord d'un navire.
On trouve principalement, comme types d'apparaux, les
apparaux de
mouillage (ancres, grappins, chaînes et câbles, etc.), les
apparaux
d'amarrage (amarres ou câbles d'amarrage, bittes, traversiers,
chaumards, etc.), les apparaux de levage (pouliage, treuils, guindeaux,
etc.) et les apparaux de pêche (chaluts et leurs patins,
câbles et
funes pour tracter les chaluts, etc.).
ARCASSE
: Ensemble
des pièces dont est constituée la poupe, de forme
rectangulaire et arrondie, à partir de 1850.
Cette structure est portée par l'étambot, le
contre-étambot et, par le dernier couple dévoyé de
chaque côté de la quille.
Des barres horizontales raidissent l'ensemble :
- la première, depuis le bas, est appelée fourcat,
- les suivantes : barres d'arcasse
- la plus large : grande barre d'arcasse ou barre de hourdi ou lisse de
hourdi.
Cette dernière lisse, sert de support aux cadres des sabords
arrières (sabord des pièces de retraite).
Au dessus d'elle, la barre d'écusson coiffe les sabords
arrières.
Les côtés de la poupe sont délimités de
chaque côté par les estains, eux-mêmes
renforcés par des contre-estains et surmontés par les
allonges d'estain.

1 : Quille 2 :
Fausse-quille 3 :
Etambot 4 : Contre-étambot 5 : Marsouin arrière 6 : Talon
7 : Lisse d'hourdi (ou barre d'hourdi ou grand barre d'arcasse)
8 : Barre d'ecusson 9 : Fourcat 10 : Couple dévoyé 11,
12, 13 : Barres d'arcasse14 : Allonge des estains 15 : Contre-estains
16 : Maintient des estains
pendant la construction 17 : Allonge de
poupe
|
ARMEMENT
:
Désigne tout ce qui est nécessaire à un
navire pour qu'il puisse prendre la mer : matériel,
gréement, équipage, etc.
BOULET
: A l'origine, un
boulet, c'est-à-dire une boule de
pierre, de fer ou de
fonte sur une grande distance. En fer forgé jusqu'au
début du XVIe
siècle, puis en bronze.
BOULETS ENCHAINES :
Les projectiles à chaîne sont utilisés pour couper
les manœuvres et déchirer les voiles de l'ennemi
BOULET PLEIN : Les
boulets pleins servent à endommager la coque
de l'ennemi
BOULET RAME : Les
projectiles ramés sont utilisés
pour couper les manœuvres et déchirer les voiles de l'ennemi

CABESTAN :
Appareil
utilisé autrefois sur les navires pour les
manœuvres de
force : relevage des ancres, hissage des mâts de hune et des
vergues,
etc.
Il se composait d'un fût cylindrique vertical, la
mèche,
pivotant autour de son axe, posé sur une crapaudine tenue aux
passages
de pont dans un étambrai. Il se terminait au-dessus du pont par
une
cloche, autour de laquelle on tournait le câble à virer.
Au-dessus,
dans la couronne, tête élargie de la mèche,
étaient creusés huit
(parfois douze) logements, dans lesquels on enfonçait
l'extrémité de
demi-barres, les barres de cabestan ou d'anspect, que les matelots
poussaient. La poupée pouvait être double et sur deux
ponts différents.
Sur un vaisseau de 74 canons, le grand cabestan pouvait regrouper 140
matelots sur deux ponts.
CABOT :
Petit
câble textile servant à mouiller les embarcations au moyen
d'un grappin ou d'une petite ancre.
CANON
: Arme à feu tubulaire de grande taille
destinée à lancer un projectile
lourd. A l'origine, un boulet, c'est-à-dire une boule de pierre,
de fer
ou de fonte sur une grande distance. En fer forgé jusqu'au
début du
XVIe siècle, puis en bronze. Le nombre de canons
installés sur un navire désigne en général
la taille ou l'importance de ce navire.
1 :
bouton de culasse
2 : lumière
3 : canal de la lumière
4 : renfort de culasse
5 : tourillons
6, 7 : renforts de la volée
8 : bouche
9, 10, 11 : moulures des premier et deuxième renforts, et
renfort de volée |
12 :
essieux des roues
13 : roues
14 : clavettes
15 : sole
16 : flasques
17 : entretoise
18 : susbandes
19 : tire-fonds
20 : anneaux pour crocher les palans |
21 :
trou pour le passage de la brague
22 : anneau de passage de la brague du canon (système anglais)
23 : berceau de pointage
24 : coins de hausse
25 : support du tourillon
26 : clavette de susbande (reliée au flasque par une
chaînette) |

Palans
et brague d'un
canon |
Canon au repos |
1 :
Brague
à la française (à travers les flasques du canon)
2 : Brague à l'anglaise (fait retour sur le bouton du canon
et
passe à travers 2 anneaux fixés sur les flasques)
3 : Palans du canon
4 : Palan de recul |
1 :
Affût
3 : Arrimage de la volée
5 : Brague
7 : Palan de recul
9 : Aussière de garde de la batterie |
2 :
Tube du canon
4 : Arrimage de la culasse
6 : Palans du canon
8 : Amarrage de la brague et des palans
10 : Cales |
CARLINGUE : poutre
longitudinale servant à renforcer la quille à
l'intérieur de la coque.
Elle est placée au-dessus des varangues, parallèlement
à la quille.
Dessus prennent appui les "épontilles". Sur toute sa longueur,
elle est
assemblée par un assemblage à onglets, dit à
"écart de carlingue". Elle
peut être surmontée d'une "Sur-carlingue" ou être
flanquée de
"Carlingues latérales". Elle repose sur le "massif
arrière" et sur le
"massif avant". Les pièces de bois incurvées
placées sur la carlingue à
l'avant et à l'arrière s'appellent "marsouin avant" et
"marsouin
arrière". Voir illustration : Etambot et Etrave.
1 : Quille 2 :
Fausse-quille 3 : Etambot 4 : Contre-étambot 5 :
Marsouin arrière 6 : Talon 7 : Lisse |
COUPLE
(ou MEMBRURE) :
Pièce courbe montant de la quille au plat-bord dans la structure
transversale du navire et constituant l'ossature de la coque, ses
membrures. Au droit des mâts, les couples sont doubles. On
distingue : - les couples droits = couples de levée, de la
partie maîtresse de la coque (environ les 4/5ème), - les
couples dévoyés = couples non verticaux de l'avant et de
l'arrière. L'écart entre deux couples n'excède pas
50 cm. Le couple de la plus grande largeur est le maître-couple.
Les couples sont formés de plusieurs parties : - les varangues :
la partie la plus basse, proche de la quille, - les genoux, partie
incurvée, - les allonges : première, deuxième,
troisième, quatrième, l'allonge la plus haute est
l'allonge de sommet. A l'avant et à l'arrière les
varangues ont une forme de fourche, ils sont appelés : forcats.
Selon la taille des navires, les couples peuvent être
constitués : - d'une seule pièce découpée
dans un bois présentant une courbure naturelle (petite
embarcation), - de plusieurs éléments assemblés
bout à bout par des cales d'empatture, avec tenon et mortaise
(du XVIe au début du XVIIIe siècle), puis par des
dés d'assemblage, - de demi-éléments
jonctionnés côte à côte et, assemblés
par des taquets ou des clefs de liaison. Ils sont recouverts par le
bordé à l'extérieur et par le vaigrage à
l'intérieur. Voir illustration page suivante.

1 : Quille 2 : Carlingue 3
: Galbord 4 : Bordage du franc-bord 5 :
Virures de fond 6 : Première préceinte 7 :
Deuxième préceinte
8 : Troisième
préceinte
9 : Quatrième préceinte 10 : Lisse de pavois 11 :
Bordé de la flottaison 12 et 13 : Vaigres
14 : Seuillets des
sabords 15 : Varangue 16 : Genou 17 : Allonge 18 : Allonge de sommet 19
: Pavois 20 : Porque
21 : Bordé du
pavois 22 : Lisse de
garde-corps 23 : Baux 24 : Courbe en fer 25 : Bordé de pont 26 :
Tenons
27 : Bauquière 28 :
Serre-bauquière 29 : Fourrure
de gouttière 30 : Hiloires
|
CUIVRE
: Métal
utilisé pour le doublage des carènes au 18ème
siècle. Il évite la fixation des algues, coquillages et
tarets qui creusent des galeries dans la coque. La carène est
recouverte de feuilles de cuivre de 1,50 m de long sur 0,50 m de large
et de 0,7 à 1 mm d'épaisseur, clouées.
DOUBLAGE
DE CUIVRE (mailletage) :
Les oeuvres vives du navire sont recouvertes de plaques de cuivre
à partir de 1760.
Le cuivre à pour effet de protéger la coque des tarets,
anatifes, berniques et de la mérule (champignon lignivore). Les
carénages s'en trouvent espacés : tous les 6 ans pour un
navire non doublé, tous les 10 ans pour les navires
doublés.
DAME :
A l'origine, ce
terme désignait l'ensemble des deux
chevilles (ou tolets) que l'on plantait dans le bordé
d'une barque afin de maintenir un aviron sans estrope.
La dame désigne également l'entaille
découpée dans la fargue d'une
embarcation (et généralement bordée de cuivre) qui
sert d'appui à un
aviron garni de cuir. Lorsque l'on ne se sert pas de la dame,
l'entaille est fermée par une portière de dame.
ECOUTILLE : Ouverture
rectangulaire dans le pont pour accéder aux entreponts et aux
cales. Chacune porte soit le nom des marchandises qui y passent :
l'écoutille des vivres, l'écoutille de la fosse aux
câbles..., soit selon son emplacement : la grande
écoutille (entre le grand mât et le mât de misaine),
écoutille des soutes. La grande écoutille centrale porte
le nom de "Grande rue".
L'écoutille de la chambre des poudres s'appelle la
"sainte barbe".
1 : Barrots
d'écoutille 2
: Elongis de surbaux 3 : Surbaux transversaux 4 : Entremise
d'écoutilles 5 : Barrotins (demi-barrots) 6 : Courbes
horizontales
7 : Panneau 8 : Barrot
d'écoutille amovible 9 : Epontille 10 :
Barrots de mat 11 : Entremises d'étambrai 12 : Barrotins 13 :
Coussins
|
EMPLANTURE : Solide
pièce (de bois ou de métal), étroitement
liée à la structure de la coque, dans laquelle vient
reposer le mât. L'emplanture peut se trouver sur le pont ;
les épontilles
reposent également sur des emplantures. On appelle
également emplanture le logement d'une
balise creusé dans le sable ou le rocher. Il est
composé de plusieurs blocs de bois installés sur la
carlingue pour recevoir le tenon du pied du bas mat.
1 : Quille 2 : Varangue 3
:
Carlingue 4 : Fausse carlingue 5 : Flasques
6 : Butoirs 7 :
Massifs 8 : Coins 9 : Mât 10 : Tenon d'emplanture |
ETAMBOT :
1.
Extrémité arrière en bois ou en métal de la
charpente d'un navire. On y trouve de l'extérieur vers
l'intérieur du navire : la fausse-quille (1), la quille (2), le
massif arrière (7), la carlingue (8), le marsouin arrière
(6) qui s'appuie sur le contre-étambot (5) et l'étambot
(4).
2.
Pièce arrière pratiquement verticale, reposant
sur
l'extrémité de la quille (2) appelé, talon (11).
Il est doublé par le contre-étambot (5).
(3) Ecarts de quille
(9) Ecarts de carlingue
(10) Varangues |
L'étambot termine la quille et porte,
en général, les ferrures du gouvernail. Sur un bateau
pourvu d'un
moteur, elle est creusée d'un trou pour laisser passer l'arbre
d'hélice, dans le tube d'étambot, et comporte
à cet endroit un élargissement appelé bossage
d'étambot. L'invention du Gouvernail
d'étambot est d'origine incertaine, il est apparu en Occident au
XIIIeme siécle chez les Normands mais serait enfait
une invention chinoise qui se serait propagée en Europe, le
gouvernail d'étambot équipait déjà les
jonques chinoises au Xeme siécle.
ETAMBRAI
: Renfort du
pont au passage des mâts, du beaupré, des montants des
guindeaux ou encore des pompes, placé entre deux baux.
L'ouverture est renforcée par le cousin d'étambrai,
lui-même supporté par des élongis ou des
traversins.
Le mat est bloqué dans l'étambrai par des coins en
bois. La braie en forme de capuchon circulaire recouvre et
protège l'ensemble.
1 : Baux ou
barrots 2 :
Entremises 3 : Barrotins 4 : Coussin 5 : Coins ou bourrelets 6 :
Bordé de pont |
ETRAVE
: Partie
située à l'extrême avant de la carène d'un
navire. Elle fend l'eau et ouvre la vague. Elle est renforcée
à l'intérieur, par la contre-étrave qui
reçoit les membrures et protégée par le
taille-mer. Elle peut être droite, verticale ou oblique. Oblique
elle peut être rectiligne ou courbe, vers le navire : à
guibre. Le terme
caractérise fréquemment l'avant du voilier dans sa
totalité
(1)
Fausse-quille
(2) Quille
(3) Varangues
(4) Massif avant
(5) Carlingue
(6) Marsouin avant
(7) Contre-étrave
(8) Etrave
(9)Brion |
(10)
Gorgère
ou taquet de taille-mer
(11) Taillemer
(12) Dossier
(13)
Remplissage de la guibre
(14) Remplissage du taillemer
(15) Poulaine
(16) Capucine
(17) Guirlande avant
(18) Barrots
(19) Epontilles |
1
: Gorgère
2 : Taillemer
3 : Flèche
4 : Aiguilles
5 : Brise-lames
6 : Capucine
7 : Herpes
8 : Jambettes
9 : Lisses de poulaine
10 : Figure de proue |
11
: Ecubiers
12 : Défenses en bois
13 : Beauprè
14 : Roustures de beauprè
15 : Bossoir de capon
16 : Courbe du bossoir de capon
17 : Défenses des roustures
18 : Dauphins
19 : Plate-forme de poulaine
20 : Minot |
GAILLARD : Autrefois, on
appelait
gaillard chacune des parties surélevées, à la
proue et à la poupe des
anciens vaisseaux. Par extension, désigne chacune des
extrémités du
pont supérieur d'un navire. Gaillard d'avant,
situé un peu en arrière du mât de misaine. Gaillard
d'arrière, partie située à l'arrière
du mât d'artimon et appelée couramment dunette.
L'équipage disposait du gaillard d'avant, tandis
que le gaillard d'arrière, qui abritait les
instruments de navigation et de commandement, était
réservé aux officiers.
Se dit aujourd'hui de la superstructure qui occupe sur toute sa largeur
l'avant du pont supérieur d'un navire et abrite la timonerie.
GARNIR :
Gréer un navire. Garnir une vergue ou un mât, c'est y
fixer les poulies, ferrures et manœuvres nécessaires. La
garniture
est l'ensemble des cordages et des manœuvres d'un navire propres
à
étayer les mâts, à supporter les vergues, à
ferler et déferler les
voiles.
GOUVERNAIL : Appareil
qui sert à diriger le bateau, à le gouverner. Il
comprend :
- Le safran, aileron de bois profilé, ou de métal,
plongé dans l'eau
et· fixé à l'étambot ou au tableau par un
système de ferrures qui lui
permettent de pivoter autour d'un axe plus ou moins vertical.
- La barre, qui est solidaire du safran, permet d’en contrôler
l’orientation et de percevoir les pressions qui s’y exercent. C’est
également un moyen de transmission qui permet au barreur
d’imposer ses
ordres de route au bateau et de recueillir des renseignements sur la
manière dont il se comporte.
- La mèche ou axe du gouvernail.
- La tête qui est la partie supérieure de la mèche.
GUEUSE
: Lingot de plomb ou de fonte, de
poids non déterminé, destiné à faire
lest dans les fonds. Pour éviter tout risque d'accident, les
gueuses
sont généralement calées, sérieusement
arrimées ou noyées dans la
résine.

Lest à base de lingots
de plomb, épave retrouvée vers Ploumanach
HERPES
:
Elément ouvragé latéral de l'étrave du
navire. Les herpes et leurs jambettes supportent la plate forme de
poulaine. Ils servent d'appui à la figure de proue. Autre
Illustration.
1
: Courbes
2 : Ecubiers
3 : Prolongement des courbes en volute
4 : Herpes
5 : Jambettes
6 : Guirlande ornée joignant la courbe du
bossoir de capon aux
herpès
7 : Bossoir de capon
8 : Beauprè
9 : Guibre
10 : Apôtres |
1 :
Beaupré
2 : Herpes
3 : Jambettes
4 : Minot
5 : Poulaine
6 : Cabinets et lavabos de l'équipage : "les poulaines"
7 : Bossoir de capon
8 : Apôtres
9 : Lisses de la poulaine
10 : Courbe horizontale du bossoir de capon
11 : Veille au bossoir |
HAUBANAGE : L'ensemble
des manœuvres dormantes qui soutiennent et raidissent les mâts.
Le haubanage inclut donc les haubans proprement dits, les galhaubans,
les étais, les pataras, les pantoires, les bastaques, etc., dont
le
principe est de soutenir le mât en convertissant les efforts de
flexion
latéraux et longitudinaux en efforts de traction et de
compression. On désigne également par haubanage
l'opération consistant à disposer et à tendre les
haubans.
HAUBAN :
Partie du
gréement dormant, constituée de cordages (puis de filins
d'acier au 19e siècle) servant à tenir les mâts sur
les côtés.
Les haubans sont formés d'un cordage (ou d'un filin)
passé en boucle fermée par un amarrage plat, qui viendra
se capeler au niveau du ton du mât. Cette boucle est
fourrée afin d'être protégée des frottements.
A chaque extrémité est fixée un cap de mouton,
permettant de tendre le hauban, par l'intermédiaire de la ride
des caps de mouton, sur des cadènes de la coque (voir MANOEUVRE).
Chaque partie du mât a ses propres haubans. On distingue donc :
- les bas-haubans : haubans de grand mât, de mât de misaine
et de mât d'artimon, qui vont des cadènes des
porte-haubans au capelage autour du ton du bas mât.
- les haubans de hune : de grand mât de hune, de petit mât
de hune et de mât de perroquet de fougue.
- les haubans de perroquet, de perruche, des cacatois.
Ils vont des gambes de revers des hunes aux barres traversières.
Le capelage des haubans commence par la paire la plus en avant, en
alternant de tribord à bâbord. Le nombre de haubans varie
selon la hauteur des mâts.

1 : Bas
mât
2 : Hune
3 : Mât de hune
4 : Mât de perroquet
5 : Barres de perroquet
6 : Haubans de bas mât
7 : Haubans de mât de hune
8 : Haubans de mât de perroquet
9 : Gambes de revers
10 : Galhaubans de mât de hune
11 : Galhaubans mât de perroquet
12 Galhaubans de mât de cacatois
13 : Pantoires
14 : Palan de la drisse de vergue de hunier
15 : Etais |
HUBLOT :
Fenêtre
circulaire munie d'un verre épais et d'une fermeture
étanche,
aménagée dans le bordé ou dans la façade
d'une superstructure de navire
pour en éclairer et ventiler les emménagements. Dans un
hublot
ordinaire, le verre, transparent ou légèrement opaque,
est maintenu
dans un porte-verre à charnières ou à
pivot venant s'encastrer dans un cadre en fonte ou en bronze
fixé au bordé, le dormant ; la fermeture
et le serrage sont réalisés à l'aide d'un
tire-bord,
vis articulée à écrou et oreille. Dans
certains cas, le hublot est muni d'un volet extérieur, la tape
amovible, et d'un volet intérieur, la contre-tape,
ou tape à charnières, pouvant être
rabattu et fixé intérieurement pour empêcher
l'entrée d'eau dans le cas où le verre serait
brisé par la mer. Aujourd'hui, sur les bateaux de
plaisance, le terme de hublot
désigne
des ouvertures vitrées de toutes formes, ouvrantes ou fixes. Le
vitrage
est désormais en Plexiglas (ou ses dérivés).
HUNE :
Plate-forme de
forme rectangulaire, arrondie sur l'avant, placée à la
jonction de deux mâts superposés. La hune permet
d'accrocher les haubans des mâts supérieurs. Les gabiers,
les cannoniers ou les soldats y montent lors des combats avec
canonnades et fusils;Elle est fixée sur les élongis et
les barres
traversières. Les élongis délimitent de chaque
côté un trou appelé, trou du chat ou
chatière, pour le passage des haubans. On distingue la
grand-hune, la hune de misaine, la hune d'artimon.
Hune d'un vaisseau du
XVIIIe
siècle

1 : Mât
2 : Jumelles
3 : Vergue
4 : Colliers de racage
5 : Haubans
6 : Pantoires |
7 : Drisse de
la vergue
8 : Suspente
9 : Etai
10 : Contre-étai
11 : Faux haubans
12 : Trélingage |
13 :
Marche-pied
14 : Haubans de hune
15 : Hune
16 : Mât de hune
17 : Chouquet
18 : Poulie de cargue-fond |
JUMELLES
:
1 - Instrument d'optique
portatif, composé de deux petites
lunettes à prismes, permettant l'observation d'objets
éloignés. Le mot jumelles ne doit s'employer qu'au
pluriel (c'est une erreur de
dire une jumelle marine, mais il est abusif de
préciser une paire de jumelles). En argot maritime, l'expression
visiter la terre avec les jumelles
signifie qu'on est consigné à bord.
2 - Double pièce
en bois ou en acier constituée de
deux
flasques
percées par un gros axe permettant le pivotement d'un mât
à bascule.
JAS : Traverse formant
une croix avec la tige d'une ancre. Le jas est
positionné en haut de verge, du côté où est
frappée la chaîne.
Perpendiculaire au plan des pattes, le jas force l'ancre à
crocher dans
le fond.
Généralement coulissant, il est assujetti en
place par
une clavette ; quand l'ancre est remontée, on la
déjale
(le jas est rabattu contre la verge) pour pouvoir la poser à
plat pont.
KAIRE : Synonyme
de
sartis, bastin ou cordage de coir. Le coir
provient des fibres de la
noix de coco, fruit du cocotier ; il
est cultivé aux Indes et
à Ceylan. Le cordage qu'on en fait est
rougeâtre, rugueux, flexible et durable. Peu résistant, il
a cependant
l'avantage de flotter. On l'utilise comme aussière et comme
câble de
relais.
LEST : Poids
installé dans les fonds d'un navire ou fixé à sa
quille afin de lui assurer une stabilité ou un tirant d'eau
convenable.
En plaisance, le rapport de lest est un élément important
de la
physionomie du bateau, car il joue un grand rôle dans les
performances
et le confort. Un rapport lest-déplacement de 30% correspond
à un
bateau assez large, à mouvements doux ; un rapport de 50%
est typique
d'une unité axée avant tout sur les performances. Pour un
navire marchand : naviguer sur lest, sans autre chargement
que du lest, sans cargaison.
LIGNE
DE MOUILLAGE :
Ensemble des éléments servant au mouillage d'un bateau
(ancre, chaîne, câblot).
MAT : Espar dressé
verticalement sur le pont, emplanté sur le pont ou sur la
quille,
souvent soutenu par des haubans et destiné à porter la
voilure. Lorsque le bateau porte plusieurs mâts, leur nom change
en fonction de
leur nombre, de leur hauteur et de leur emplacement (grand-mât,
mât de
misaine, mât d'artimon, mât de tapecul, etc.). Sur
les navires à propulsion mécanique, le mât sert
à supporter le
matériel spécialisé installé dans les hauts
(apparaux de charge,
aériens radio et radar, etc.).
- Mât
d'artimon : Le plus petit des mâts d'un voilier à
deux ou trois mâts, situé sur l'arrière. On utilise
le nom de tapecul s'il est situé en arrière du gouvernail.
- Mât de
charge : Espar incliné tenu par des balancines portant
des apparaux servant à déplacer des poids.
- Mât de
corde : Gros
cordage tendu le long d'un mât, servant de guide à la
voile. Sur les
cotres et goélettes, la vergue de fortune est hissée sur
un mât de
corde pour que son collier de racage ne rencontre pas les cercles de
mât de la voile à corne.
- Mât de
flèche : Mât supérieur d'un mât en
deux parties, portant la voile de flèche. Parfois appelé
mât de hune.
- Mât de
hune : Mât situé au-dessus du bas-mât. Si la
mâture comporte deux éléments, le mât de hune
est synonyme de mât de flèche. Si elle en comporte trois,
le mât de hune est surmonté du mât de perroquet.
- Mât de
misaine : Mât situé le plus en avant d'un voilier
en portant plusieurs, et lorsqu'il est le plus petit. Le mât de
misaine porte la voile du même nom.
- Mât de
perroquet : Mât situé au-dessus du mât de
hune.
- Mât de
taillevent : Grand-mât
des chaloupes et parfois des chasse-marée. On parle de
grand-mât sur
les voiliers gréés au tiers qui portent une grand-voile
amurée en
abord.
- Mât de
tapecul : Petit mât établi en arrière du
gouvernail.
PALAN
: Manoeuvre
composé d'une ou de plusieurs poulies et d'un cordage passant
par elles pour effectuer des travaux de force. Dans le cordage, on
distingue le dormant, fixé à la poulie et le garant (ou
courant) sur lequel on exerce une traction.
On distingue selon la fixation et le nombre de poulies :
- le palan simple (1): deux poulies simples à crochet à
un seul brin
- le palan double (5) : poulies doubles en 3 ou 4 brins
- le palan triple : poulies triples en 4 et 5 brins
- le cartahu simple (2) : filin passant par une poulie simple
fixée
- le cartahu double (3) : un dormant sur un point fixe, une poulie
mobile munie d'un crochet, une poulie fixe,
- l'itague (4) : un dormant sur un point mobile le courant faisant
retour par une poulie fixe
- l'itague double,
- les bredindins (6 et 7) : où les dormants des poulies se
rejoignent sur un même crochet,
- la caliorne : formée d'une poulie double et d'une poulie
triple, dont l'une est munie d'un croc.

1
: Palan simple
a : Dormant
b : Courant
2 : Cartahu
3 : Cartahu double
4 : Itague
5 : Palan double
6 et 7 : Bredindins |
PAVOIS : Bordage
au-dessus du plat-bord, fixé sur les allonges de sommet formant
un parapet empêchant de passer par dessus bord.
1
: Fourrure de
gouttière
2 : Baux ou barrots
3 : Fourrure de gouttière extérieure
4 : Lisse
5 : Allonge de sommet
6 : Lisse de pavois
7 : Allonge de sommet
(partie inférieure) |
PONT : Pont
principal d'un vaisseau du
XVII° siècle: Niveau ou étage sur un
navire. Formé de planches de sapin ou de teck soigneusement
calfatées et clouées sur les baux. Du fond du navire au
pont principal, on distingue : la cale, le faux-pont, l'entrepont, le
premier pont...

Pont principal d'un vaisseau du
XVII° siècle
1
: Baux
2 : Ecoutille du maître canonnier
3 : Ecoutille de la chambre des poudre (sainte barbe)
4 : Ecoutille de l'intendant des vivres
5 : Puits des pompes d'artimon
6 : Puits des grandes pompes du milieu |
7
: Grand mât
8 : Grande rue (grande écoutille centrale)
9 : Ecoutille du magasin de manoeuvre
10 : Ecoutille de la fosse aux lions
11 : Etambrai du mât de misaine
12 : Fourrure de gouttière
13 : Serre-gouttière |
14
: Hiloires
15 : Anneaux de pont pour les palans des canons
16 : Bordé de pont
17 : Emplanture du mât d'artimon
18 : Bitte du cable d'ancre |
Pont principal d'un
vaisseau du XVIII°
siècle
1 : Baux
2 : Fourrure de gouttière
3 : Serre-gouttière
4 : Bordé du pont
5 : Ecoutille du maître canonnier
6 : Ecoutille de la chambre des poudres
7 : Ecoutille de l'intendant des vivres
|
8 : Grande rue (grande écoutille)
9 : Ecoutille du magasin de manoeuvre
10 : Ecoutille de la fosse aux lions
11 : Emplanture du mât d'artimon
12 : Etambrai du grand mât
13 : Etambrai du mât de misaine
14 : Hiloires
|
15 : Courbes horizontales des baux
16 : Anneaux de pont pour les palans des canons
17 : Puits des pompes
18 Canal d'écoulement des eaux
19 : Bitte du cable d'ancre
|
RABLURE : Cannelure
le long de la quille et de l'étrave où vient s'encastrer
le bordage de galbord.
1 : Fausse Quille
2 : Râblure
On y distingue :
- la surface inclinée supérieure : can
supérieur
- la surface inclinée inférieure : can
inférieur
- la rainure centrale
|
VERGUE : Longue
pièce de bois ou d'acier effilée à ses
extrémités et établie horizontalement en travers
des mâts.
Les vergues supportent les voiles, enverguées grâce
à leur filière d'envergure sur leur bord supérieur.
Elles peuvent être fixes ou mobiles : hissables à
volonté.
Les vergues sont suspendues au mat par la suspente, fixée au
collier de suspente en son centre.
1 : Fort de la vergue
2 : Jumelles
3 : Bras
4 : Cercles de fer
|
5 :
Filière
6 : Marchepied
7 : Colliers des boute-hors |
8 : Drisse de la vergue
9 : Racage
10 : Fusée |
VOILE
: Surface de
toile déployée pour transformer la pression du vent en
force motrice du navire. Elles peuvent être carrées,
trapézoïdales ou triangulaires. Elles sont
enverguées à une vergue, à un mat, à une
draille ou à un simple cordage.On distingue les
voiles carrées, et les voiles en pointe,
celles-ci se déclinant en voiles auriques, voiles latines, focs
et voiles d'étai.
Les voiles sont classées selon les mats :
- clin-foc, faux foc, grand foc, petit foc.
- les voiles de misaine : misaine, petit hunier fixe, petit hunier
volant, petit perroquet fixe, petit perroquet volant, petit cacatois,
petit contre-cacatois.
- les grands-voiles : grand-voile, grand hunier fixe, grand hunier
volant, grand perroquet fixe, grand perroquet volant, grand cacatois,
grand contre-cacatois, parfois flèche de grand cacatois.
- les voiles d'artimon : artimon (ou voile barrée), perroquet de
fougue fixe (ou fixe de fougue), perroquet de fougue volant (volant
d'artimon ou volant de fougue), perruche fixe (ou fixe de perruche),
perruche volante (ou volante de perruche), cacatois de perruche,
contre-cacatois de perruche et brigantine.
ou selon leur niveau dans la mature :
- les basses voiles : misaine, grand-voile, artimon,
- les huniers : grand fixe, grand volant, petit fixe, petit volant,
- les perroquets : grand fixe, grand volant, petit fixe, petit volant,
- les cacatois et contre-cacatois : grand, petit.
Les bonnettes : bonnettes basses, bonnettes de huniers, bonnettes de
perroquet, bonnettes de cacatois.
1 : Laizes
2 : Fond
3 : Têtière
4 : Chutes
5 : Ralingue de fond (ou de bordure)
6 : Empointures
|
7 : Points
d'écoute
8 : Ralingue de chute
9 : Renforts
10 : Ris
11: Bandes de ris
12 : Garcettes de ris |
13 : Patte
d'empointure
14 : Renforts de chute
15 : Cosses de ris
16 : Patte de palanquins de ris
17 : Branches de boulines
18 : Tablier |
SABORD :
Ouverture rectangulaire pratiquée dans la muraille des navires
de guerre pour laisser le passage à la volée de leurs
canons. Pour ne pas nuire à la solidité de la coque, les
sabords étaient
réalisés entre les couples et les préceintes,
invention attribuée au
maître charpentier français Descharges, de l'arsenal de
Brest. Elle
permit d'installer l'artillerie sur deux ou trois ponts. Les sabords
sont espacés régulièrement et sont
décalés d'un pont à l'autre. Ils
sont fermés par le haut par un mantelet. Le sabord de chasse est
le
premier vers l'avant, le sabord de retraite, celui de l'arrière.
Il existait également des sabords de charge au ras de la
flottaison, à
l'avant et à l'arrière de certains bâtiments, pour
la manutention de
chargements lourds et encombrants, notamment les pièces de
mâture.
Exemple de sabord

Le
jargon et les instruments de navigation
AMERS : Point remarquable, fixe,
à terre ou en mer, utilisé en navigation
côtière, seul ou en combinaison avec d'autres, pour faire
le point.
Phare, balise, tour, clocher, pic, montagne, volcan, cascade etc.,
constituent des amers à partir du moment
où ils sont identifiables sans équivoque. Les meilleurs
amers sont signalés dans les Instructions Nautiques
et sur les cartes marines.
AVITAILLEMENT :
Fourniture du combustible, vivres, etc.,
nécessaires à bord d'un navire pour l'exécution
d'un transport. Tout ce qui constitue l'approvisionnement d'un navire,
particulièrement
les denrées nécessaires à l'alimentation de
l'équipage et des
passagers. Désignation des produits, objets ou matières
destinés à être consommés
sur un navire, échappant ainsi à la législation
douanière.
Le terme désigne à la fois l'action et les marchandises.
AZIMUT (Z)
ou ELEVATION : Ce terme
vient d'un mot arabe signifiant "la direction" ou
"le chemin". C'est le relèvement d'un astre. Il désigne
l'angle que fait le plan défini par le
zénith de
l'observateur, l'astre observé et le centre de la Terre
(verticale de
l'astre) avec le plan contenant le zénith de l'observateur, le
pôle et
le centre de la Terre (méridien du lieu de l'observateur). Dans
le plan horizontal, l'azimut forme un arc de cercle, compté
de 0°
à 360° dans le sens des aiguilles d'une montre en partant du
nord. L'azimut ainsi défini correspond au relèvement de
l'astre, mesuré au compas, et corrigé de la variation. Il
s'écrit Zn dans le système anglo-saxon et Z dans le
système français.
BATON DE
JACOB : permet de relevé l'Azimuth d'un astre comme le
Soleil par exemple.

Le baton de
Jacob
CALFATAGE :
Opération destinée à rendre
étanche une coque en bois construite à
franc-bord. Elle consiste à enfoncer à coups de maillet,
au moyen d'un
ciseau en fer de différentes dimensions (appelé calfat
ou calfait),
des tresses de coton suiffé dans les joints ou coutures entre
les
planches du bordé, entre les lattes du pont et des gaillards
d'un
navire. On recouvre ensuite ces tresses de brai (résidu de la
distillation du goudron) bouillant, qui, en se solidifiant, l'isole de
l'eau de mer (aujourd'hui, on utilise plutôt des mastics
souples). L'ouvrier chargé de calfater un navire s'appelle le
calfat
ou le calfateur.
CARENAGE :
Lieu
où, dans un port, une rade, on remettait
en état la partie immergée de la coque d'un bateau, on
carénait
le bateau.
Dans le langage courant, ce terme désigne l'opération
elle-même.
CARENE :
Le
mot carène vient du latin carina,
qui est la coque de la noix.
La carène est la partie immergée de la coque d'un navire,
celle située
sous le plan de flottaison (qui résulte de l'intersection de la
coque
et du plan d'eau sur lequel elle flotte).
On parle des "lignes d'eau" pour le dessin de la carène et des
"œuvres vives" pour les structures elles-mêmes.
CHRONOMETRE MARIN : voir la LONGITUDE ACT
COFFRE
D'AMARRAGE : Corps
flottant solidement maintenu par un crapaud
d'amarrage ou par un jeu d'ancres de corps-morts. Au XVIIIe
siècle, le coffre d'amarrage était
constitué par une caisse
de bois, généralement octogonale, qui était
pourvue de deux anneaux :
l'un, situé au-dessous, retenait la chaîne fixée au
fond, tandis que
l'autre, placé au-dessus, permettait de passer le câble du
navire
amarré.
COMPAS
à pointe
sèche : Instrument formé de deux
branches articulées de mêmes longueur, servant à
effectuer des relèvements sur la carte.
COMPAS de relèvement : instrument de relèvement,
formé d'un système de visée associé a une
boussole.
 
Instruments de Navigation du début XVIII : compas,
sextant,
cadran 2
secteurs)
COMPAS
de route :
Fondé sur le principe de la boussole, le
compas magnétique est formé
d'une cuvette cylindrique ou hémisphérique fermée
par une glace et
suspendue à la cardan à l'intérieur d'un habitacle
fixe. Un pivot
vertical pointu, maintenu au centre de la cuvette, supporte, par
l'intermédiaire d'une chape, la rose (couronne mobile
graduée à partir
du nord de 0° à 360°), à laquelle sont
fixés des aimants permanents
parallèles à sa ligne nord-sud.

Rose des vents /
compas magnétique marin XVIII

Boussole du XVIIe
siècle
CROIX
DU SUD : La Croix
du sud est la plus
célèbre des constellations de l'hémisphère
Sud. Elle fut mentionnée dès le XIVe siècle par
les
premiers navigateurs.
Petite par sa taille et très caractéristique par sa
forme, elle est
repérée par le marin venant du nord dès qu'il
franchit le tropique du
Cancer. Quatre étoiles d'éclat différent forment
la Croix du Sud, dont
deux, Acrux et Mimosa, sont de première grandeur. La grande branche de la Croix indique la direction du pôle Sud.
La
constellation de la croix du sud
ESTIME :
Méthode qui permet de faire le point en utilisant les
données (route,
vitesse) fournies par les instruments de bord (compas, loch) et en
tenant compte de la dérive due au vent et au courant.
L'estime est caractérisée par l'absence de
référence à tout élément
extérieur ( phare, amer, astre).
L'estime consiste d'abord à noter, à intervalles
réguliers, la vitesse
et le cap du bateau. On corrige le cap au compas de la variation
(déclinaison magnétique, déviation), puis on tient
compte de la dérive
pour avoir la route vraie sur le fond. On tient également compte
du
courant pour passer de la vitesse du bateau sur l'eau à sa
vitesse par
rapport au fond.
FAIRE DE
L'EAU :
s'approvisionner en eau douce.
FARDAGE :
- Tout ce qui se trouve au-dessus de la flottaison et offrant de la
prise au vent (coque, superstructures, gréement, etc.).
- Le fardage comprend l'ensemble des pièces de bois ou
d'aluminium, des
grillages d'acier, des pièces de carton, etc. utilisés
pour protéger la
cargaison des risques d'avarie que présente le transport
maritime. Le
fardage sert aussi à séparer différents types de
cargaison demeurés
voisines lors du chargement à cause des contraintes de
stabilité. Il
servira en outre à séparer, dans une même cale, des
cargaisons ayant
des destinations différentes.
FRANC : Adjectif employé dans diverses
expressions et
locutions
maritimes.
- Dans la construction à franc-bord
(par opposition à construction à clins), les virures du
bordé, en bois
ou en fer, sont juxtaposées et réunies
intérieurement par des
couvre-joints.
- Un cotre franc (par opposition à cotre à
houari ou cotre bermudien) est un cotre normal qui grée un
flèche au-dessus de la corne.
- Une goélette franche ne possède aucune voile
carrée.
- La barre franche
est la pièce de bois ou de métal emmanchée
à la partie supérieure de la
mèche de gouvernail,
servant à manœuvrer le safran à la main.
GABIER : à l'origine, le mot gabier
désignait un
matelot travaillant dans la hune (gabie). Puis le terme prit de
l'extension et, en 1848, Bonnefoux le définissait comme
suit : « Matelot
d'élite chargé du service ordinaire et de la visite des
mâts, vergues,
voiles et gréement d'un navire. Le gabier jouit d'un
supplément de
solde de 25 centimes par jour et porte un galon en laine jaune sur la
manche. » L'habileté du gabier de la voile était
proverbiale ; le nom s'associait à des qualificatifs
jugés flatteurs : gabier de combat, gabier d'empointure,
gabier volant.
GISEMENT ou SITE :
Angle que
fait une direction donnée ( le relevé d'un astre, d'un
amer
ou d'un autre navire ) par rapport à l'axe du navire. Le
gisement est
compté de 0° à 360° à partir de l'avant du
bateau et dans le sens des
aiguilles d'une montre. Autrefois, il était compté de
0° à 180°,
toujours en partant de l'avant
et indifféremment de chaque bord en indiquant le sens par
tribord
ou bâbord. Il était également
compté par quarts.
JAUGE :
1 - Volume des
capacités intérieures des navires
exprimé en tonneaux.
Un tonneau = 2,83 mètres cube ou 100 pieds cube anglais.
2 - Ensemble de
règles qui précisent le cadre technique
dans lequel
doit rentrer un voilier de course (mensurations, type de
gréement,
matériaux et matériels autorisés, poids de
l'équipage, etc.). La jauge
est à restriction lorsqu'elle ne donne qu'une série de
mesures à ne pas
dépasser. Elle est monotype lorsqu'elle est basée sur un
plan
d'architecte.
3 - Instrument, objet
étalonné qui sert à mesurer
la capacité d'un récipient ou la quantité de
liquide qu'il contient. Jauges de réservoir (de
carburant, d'eau, etc.).
JUMELLES
:
1 - Instrument d'optique
portatif, composé de deux petites
lunettes à prismes, permettant l'observation d'objets
éloignés. Le mot jumelles ne doit s'employer qu'au
pluriel (c'est une erreur de
dire une jumelle marine, mais il est abusif de
préciser une paire de jumelles). En argot maritime, l'expression
visiter la terre avec les jumelles
signifie qu'on est consigné à bord.
2 - Double pièce
en bois ou en acier constituée de
deux
flasques
percées par un gros axe permettant le pivotement d'un mât
à bascule.
JOURNAL
DE LOCH : On mesure de la
vitesse grâce au bateau
de loch (à gauche). L'équipage note alors l'heure de la
mesure, le nombre de noeuds
comptés par le bateau de loch, et la profondeur en brasse
mesurée par une sonde à main
(de la manière d'un fil à plomb gradué en brasses)

journal de loch
Du fait des mesures
anglo-saxonnes, on espaçait les nœuds de 47 pieds
et 3 pouces (14,4 m) et on calibrait le sablier de manière
à mesurer
une période de 28 secondes. Désormais, le nœud correspond
exactement à
une vitesse d'un mile marin par heure (soit 1852 m/h),
mais n'appartient pas au système international (SI). On
utilise généralement pour cette unité les symboles
nd ou kt (pour knot, nœud en anglais).
- Le mille marin est
égal 1/60 degrés
- La Lieue marine est
égale 1/50 degrés
- 1 encablure est
égale à 1/10 mille marin (200m)
- 1 Brasse est
égale à 2 yards = 1,6m (désigne une profondeur),
- 1 mille
marin anglais (nautical mile Admiralty NM ) = 6080 ft = 1853,184 m
vitesse
des navires : 1 noeud (knot) = 1 mille marin/heure (mesuré au
bateau de loch) = 1,852 km/h = 0,514 m/s.
LATITUDE : La latitude est une
valeur angulaire, expression du positionnement nord-sud d'un point
(Graphie) sur Terre (La Terre, foyer de l'humanité, est
surnommée la planète bleue. C'est la troisième
planète du système solaire en partant...) (ou sur une
autre...) est une valeur angulaire, expression du positionnement (On
peut définir le positionnement comme un choix stratégique
qui cherche à donner à une offre (produit, marque ou...)
nord-sud d'un point sur Terre (ou sur une autre planète), au
nord (Le nord est un point cardinal, opposé au sud.) ou au sud
(Sud est un nom :) de l'équateur
LONGITUDE : La longitude est une
valeur angulaire, expression du positionnement est-ouest d'un point
(Graphie) sur Terre (La Terre, foyer de l'humanité, est
surnommée la planète bleue. C'est la troisième
planète du système solaire en partant...) (ou sur une
autre...) est une valeur angulaire, expression du positionnement (On
peut définir le positionnement comme un choix stratégique
qui cherche à donner à une offre (produit, marque ou...)
est-ouest d'un point sur Terre (ou sur une autre planète).
LONGITUDE ACT : Le
"Longitude Act" est une loi du parlement britannique de 1714 offrant un
prix de 20 000 livres (une somme considérable pour
l'époque) à celui ou celle qui déterminerait une
méthode simple et sûre pour permettre la
détermination de la longitude d'un navire en pleine mer.
Si la mesure de la latitude a toujours été relativement
facile grâce à la mesure de la hauteur de l'étoile
polaire ou du soleil, la détermination de la longitude
présente de réels problèmes pratiques en haute
mer.
En 1707, l'amiral Cloudesley Shovell, naviguant par temps de brouillard
au nord des îles Scilly, pensait
qu'il naviguait en pleine mer. La flotte s'échoua et plus de 2
000 hommes moururent. Cet incident, conjugué
à la volonté britannique de suprématie maritime,
fut à l'origine du "prix de la longitude".
Pendant de longues décennies, plusieurs personnes ont
tenté de remporter le prix. Il fut enfin gagné par John
Harrison, un horloger. Alors que tous les efforts
précédents pour déterminer la longitude
s'orientaient vers la méthode des distances lunaires (position
de la lune par rapport à des étoiles), Harrison
s'efforça de construire une horloge de précision capable
de garder l'heure du port d'origine. La connaissance précise de
l'heure avec l'observation de la hauteur du soleil permet ainsi de
déterminer la longitude. Avec l'aide du Bureau des Longitudes,
il commença en 1730 à construire plusieurs
chronomètres de marine et atteint finalement en 1761 la
précision inférieure au demi degré
nécessaire pour remporter le prix.
Les chronomètres développés par Harrison peuvent
être observés au musée maritime de Greenwich, dans
la banlieue de Londres.
LONGUE-VUES
: Instrument d'optique portatif, à lentilles,
destiné à augmenter le
diamètre apparent des objets observés et à en
rendre la vision plus
distincte. Son système optique comporte un objectif, un
oculaire, un
œilleton et un réticule. L'expression complète est
"lunette de
longue vue", mais, dans la marine, on retient seulement "longue-vue",
tandis que les astronomes se servent du mot "lunette".
Aujourd'hui, la longue-vue n'est plus employée
qu'exceptionnellement, remplacée par les jumelles.

longue-vues
de 1661
QUADRANT : Obverse of
Mariner's
quadrant. 1725. Instrument
de navigation céleste, il permet
la mesure la hauteur du
soleil sur
l’horizon (azimuth).
quadrant
MARTEAU
SOLAIRE
: Instrument de navigation
céleste, il permet
la mesure la hauteur du
soleil sur
l’horizon (azimuth).
marteau
solaire
NAVIGATION CELESTE / NAVIGATION
ASTRONOMIQUE :
La navigation astronomique est une technique de navigation
qui consiste à déterminer sa position à l'aide de
l'observation des astres et la mesure de leur hauteur
(c'est-à-dire l'angle entre la direction de l'astre et
l'horizon). En navigation maritime, la détermination de la
position nécessite l'emploi d'un sextant, la consultation
d'éphémérides, un identificateur d'étoiles,
la mesure de l'heure exacte, et l'application de formules de
mathématiques.
SABLIER : Instrument
permettant de mesurer
le temps avant l'utilisation des
chronomètres et des horloges. Il se composait de deux ampoules
de verre
communiquant par un tube ou un trou calibré par lequel
s'écoulait le
sable très fin de l'appareil. L'ensemble était maintenu
par un cadre en
bois.
Selon les circonstances, on pouvait utiliser :
- Le sablier de quatre heures, pendant le combat ou les très
mauvais temps.
- Le sablier de demi-heure, dénommé horloge car il en
tenait lieu à
bord (on le mettait en marche à midi) ; le sable
s'écoulait d'une
ampoule dans l'autre exactement en une demi-heure. On retournait alors
le sablier et on piquait
un coup sur la cloche du bord. Au deuxième retournement, on
piquait
deux coups, et ainsi de suite jusqu'à huit coups,
c'est-à-dire à 4
heures. Ces quatre heures étaient la durée du quart.

sablier
SABLIER
DE LOCH
: Instrument de mesure du temps analogue au sablier du navire
mais
capable de mesurer la minute, la demi-minute, le quart de minute ;
en
liaison avec un loch, il permettait de mesurer la vitesse du bateau.
TARET :
on ne peut pas dire qu'il fasse
officiellement parti du bateau, il s'agit d'un mollusque marin au corps
vermiforme, le plus grand ennemi des
bâteaux
en bois, il est une menace pour les navires de la même
façon que les
termites. Long de 15 à 20 centimètres 10mm de
diamètre, il vit dans le
bois immergé et le détruit en forant à travers,
plusieurs tarets vivent
sur le même morceau de bois, mais ils ne traversent jamais les
tunnels
des uns et des autres. Christophe Colomb perdu deux de ses navires
par ces mollusques. Voilà
pouquoi on isola les bateaux de
l'eau avec des plaques de cuivre à partir de 1760, des plaques
de plomb ou des
clous
dont la tête mesurait trois fois et demie le diamètre
(maximum 8
cm) que l'on enfonçaient touche à touche
sur
toute la surface immergée
de la coque. Les plaques de
cuivre sont réalisées dans une plaque de cuivre
à repousser de 1/10ème
d'épaisseur, coupée avec un massicot (coupeuse pour
photo). Les clous
sont représentés en faisant rouler sur la plaque une
cisaille à
roulette (magasin de couture).
UNITES :
les unités courantes française, anglaise, marine et
terrestre
Les unités
courantes :
- un pied
= le pied-de-roi = 12 pouces = 325 mm (15 pieds = 4,8m)
- 1
"portée de bombarde" = 100 m ??
- 1 lieue
marin = 3 NM = 5,556 km
- 1 mille
marin (international nautical mile) = 1852 m
- 1 mille
marin anglais (nautical mile Admiralty NM ) = 6080 ft = 1853,184 m
- vitesse
des navires : 1 noeud (knot) = 1 mille marin/heure (mesuré au
bateau de loch) = 1,852 km/h = 0,514 m/s.
- Du fait des mesures
anglo-saxonnes, on espaçait les nœuds de 47 pieds
et 3 pouces (14,4 m) et on calibrait le sablier de manière
à mesurer
une période de 28 secondes. Désormais, le nœud correspond
exactement à
une vitesse d'un mile marin par heure (soit 1852 m/h),
mais n'appartient pas au système international (SI). On
utilise généralement pour cette unité les symboles
nd ou kt (pour knot, nœud en anglais).
Les unités de longueur marines :
- Le mille marin
est
égal 1/50 degrés
- La Lieue marine
est
égale 1/50 degrés
- 1 encablure est
égale à 1/10 mille marin (200m)
- 1 Brasse est
égale à 2 yards = 1,6m (désigne une profondeur),
- 1 palme :
utilisée dans la marine pour évaluer le diamètre
des mâts, égale à 0,029 m
Les unités de longueur anglaises
- 1 lieu =3 milles
=
0.0002071m
- 1 mille = 8
furlong
- 1 furlong = 220
yards
- 1 yard = 3 pieds
= 36
pouces
- 1 pied = 12 pouces
- 1 pouce = 2,54 cm
=
0.0254 m
Echelle des Cartes
Distance
terrestre
- 1 toise (T) = 20m,
- 1 lieue
postale = 2000 toises = 3,898 072 620 km
- 1 lieue
terrestre = 2280 toises = 4,443 802 786 km
- 1 lieue
commune 25 lieues par degrés à l'équateur = 2283
toises (4,444 km)
Distance
marine
- 1
lieue
marine 20 lieues par degrés à l'équateur 2853
toises (5,555 km)
|
SEXTANT : Un
sextant est un instrument de navigation permettant de relever la
hauteur angulaire d’un astre au-dessus de l’horizon. Il est
utilisé pour faire le point hors de vue de terre (voir l’article
: navigation astronomique). Un usage courant du sextant est de relever
la hauteur angulaire du soleil à midi, ce qui donne la latitude
du point de l'observateur.
Les grecs antiques et byzantins utilisaient déjà pour la
navigation des astrolabes et des octants, tels ceux trouvés
à Anticythère dans une épave du IIIe siècle
av. J.-C.; Héron d’Alexandrie (Ier siècle) en fait la
description.
Toutefois, le sextant moderne fut inventé dans les années
1730 par deux personnes indépendamment l’une de
l’autre: John Hadley (1682-1744), un mathématicien anglais, et
Thomas Godfrey (1704-1749), un inventeur américain.
La spécificité du sextant par rapport à
l’astrolabe est que les deux directions dont on veut mesurer l’angle
sont observées en même temps, rendant la mesure à
peu près indépendante des mouvements du navire. Le
sextant se tient à hauteur des yeux, alors que l’astrolabe
nécessite un point de suspension d’autant plus
élevé que l’on vise un astre de site élevé.
Archéologie
sous-marine, découverte et identification
Dans le domaine de l'archéologie-sous-marine,
plusieurs étapes doivent être réalisées afin
d'identifier puis authentifier une épave.
> L'Histoire
Un
travail en étroite collaboration des équipes scientifiques et des historiens
est nécessaire pour déterminer le périmètre géographique des fouilles
archéologiques sous-marines.
Des
sources riches et précieuses d'informations sont par exemple :
- les
Relations de Voyages des Navigateurs,
-
les
journaux de bord (ex: C. Colomb),
-
les
récits de voyage (ex: Jacob de Bucquoy, Oexemelin),
-
Les
Registres de Commerce et d'enregistrements des bateaux dans les ports (donnant
le nom du capitaine et composition de l'équipage, type et nom du navire, jauge,
armement, port de destination, état du navire...),
-
les Archives Nationales
des pays concernés (ex: BNF/Gallica, Archives de Brest, Aix-En-Provence et
Saint-Denis de la Réunion, Fonds Grandidier à Madagascar...), en particulier
celles des pays ayant possédés des navires Militaires (Espagne, Portugal,
Angleterre, France) et des navires de Commerce pour la Route des Indes
(Compagnie des Indes Orientales, East India Company, Dutch East India Company
ou VOC, Compagnie d'Ostende...).
Détail du "Grande
panorama de Lisboa"
représentant
la Nossa Senhora
do Cabo revenant des Indes
> Les fouilles
Le mobilier archéologique peut
être
composé des éléments présentés
ci-dessus sur
cette page. De très bons indicateurs sont souvent les pièces de monnaie,
frappées à la date d'émission et un signe
distinctif de leur origine (blason, buste, évènement).
Plus anecdotique, les noyaux de
fruits peuvent également servir d'indicateurs
géographiques surtout conservés dans des amphores
(plutôt dans une région
Méditérannéenne).

Exemple de cartographie geo-acoustique du fond marin (side
scan sonar)
> La datation
La datation est un domaine qui fait appel à des indicateurs
chronologiques permettant de déterminer la date la
plus vieille (le terminus ante-quem)
et la date de l'indice le plus jeune (le
terminus
post-quem). A ceci peuvent se rajouter la méthode de la
datatation au Carbone 14 ainsi
que pour le bois la dendochronologie par l'étude des cernes de
croissance et l'espèce de bois. La méthode de
construction
(ex: tradition Atlantique) peut déterminer des indices sur le
lieu d'origine du bateau et son chantier naval de
référence.
Des
marqueurs étudiés avec beaucoup d'intérêt sont également les canons
(calibres/types, marques, effigies/écussons/blasons), la variété ou l'unicité
des modèles à bord, chargés ou vides, à l'avant ou à l'arrière du bateau. Les
nombreuses ancres et leur position au fond indiquent la façon avec laquelle le
bateau a sombré (accident, tempête, manœuvre). Les canons et les ancres sont
les parties du mobilier archéologique les plus fréquemment trouvées. Les ballasts
ou gueuse peuvent aussi traduire l'importance / la jauge du navire. Il est
cependant difficile d'utiliser le ballast comme indice de provenance
géographique ou d'indicateur temporel.
Le Terminus post-quem, signifie "limite
après laquelle", abrégé par TPQ, et le Terminus ante-quem signifie
"limite avant laquelle". Ces deux termes définissent les limites
connues de datation d'un site archéologique.
Le
Terminus post-quem est la date la plus récente trouvée sur le site. De même, le
Terminus ante-quem est la date la plus ancienne d'un indice. Les Terminus post
quem et ante-quem donnent des bornes temporelles, plus ou moins resserrées d’une
époque à laquelle le navire a pu exister et faire naufrage.
Par
exemple, si on considère un site de fouille archéologique
et que dans le
périmètre géographique de l'épave sont
trouvées des pièces de monnaie datées avec
certitude de 1485 à 1492 (ex: en profondeur) et d'autres
pièces datées plus
approximativement de 1493-1500 (en surface, plus loin, moins lisibles),
le
terminus post quem pour ce site serait la date la plus tardive
établie avec
certitude, soit 1492, puisqu’il s’agit de la date
clairement identifiée de la
pièce la plus récente trouvée sur le site. Le
naufrage aura donc probablement
eut lieu avant 1492. Si lors des fouilles une pièce de date plus
récente est
découverte, alors le terminus post quem sera
déplacé et élargira la période
d'étude.

Plan
des fouilles de l'épave de la Nossa
Senhora do Cabo ou encore
baptisée Le Victorieux
(Source image originale
: « X marks the spot »)
> La
dendrochronologie
Chaque année un nouveau cerne se forme dans le bois
d’aubier de l’arbre . On constate que l’épaisseur des cernes
varie selon les années : en fonction du climat, mais aussi
en fonction de l’action de l’homme (taille de l’arbre,
déboisement dans l’entourage de l’arbre…). Au XXe siècle,
Eliott Douglas fait des observations sur des souches d’arbre et essaie
de corréler les variations de l’épaisseur des cernes avec
les changements climatiques. C’est ainsi qu’apparaissent les
premières courbes dendrochronologiques, qui sont à la
base de la méthode de datation.
L'étude
par dendrochronologie permet d'établir des séquences typiques de cernes (motifs
ou "codes") et de constituer une banque de séquences connues pour
tous les arbres et forêts d'Europe, par exemple. Lors de l'étude des cernes de
croissance d'un élément du mobilier archéologique (exemple membrure, quille,
étrave ...), la séquence de cernes est déterminée. Une recherche par
comparaison avec la banque de séquences de références connues permet de
retrouver la zone géographique où le bois a été prélevé pour la construction du
navire. Attention aux réparations de coques et membrures, certains bois
rajoutés après coup peuvent tromper sur la datation originale. C'est souvent le
cas lors des réparations dans des ports suite à une tempête ou une avarie.
Le DOUBLAGE
DE CUIVRE (mailletage) :
Les oeuvres vives du navire sont recouvertes de plaques de cuivre
à partir de 1760.
Le cuivre à pour effet de protéger la coque des tarets,
anatifes, berniques et de la mérule (champignon lignivore).
L'absence de doublage en cuivre sur une épave peut renseigner
sur
le fait qu'elle est antérieure à 1760.
> Le Carbone 14
Il
existe trois isotopes du carbone : le C12, le C13 et le C14. Ce dernier
étant radioactif, il se décompose avec le temps en C12. Sa période de
décomposition est de 5730 ans, plus ou moins 40 ans. Il est possible en
connaissant la loi de décroissance du C14 d’estimer le temps qui s’est écoulé
en fonction de la dose de C14 mesurée dans l’échantillon. L’intérêt de cette
méthode est qu’elle repose sur des lois physiques intrinsèques à l’élément
chimique, et ne dépend donc pas de l’environnement. Cette méthode s’applique
aux matériaux archéologiques contenant du carbone, la matière organique :
charbons de bois, ossements, macro-restes végétaux, résidus organiques (colles,
résidus culinaires, colorants), tourbes, carbonates.

Lors
de la datation au carbone 14 d'une pièce de bois par exemple, une courbe est
déterminée donnant la probabilité en fonction du temps. La date ayant le
maximum de probabilité est donnée comme point central de la période. Les marges
de précisions et la forme de la courbe de probabilité donneront l'intervalle de
temps le plus vraisemblable pour l'objet étudié. L'analyse est d'autant plus
difficile qu'un travail de préparation et de séparation des matériaux à analyser
est nécessaire.
> L'Analyse,
conservation et recherches Historiques
Une
synthèse donnant la probabilité de tous les objets trouvés sur zone permet de
déterminer la probabilité maximale d'appartenance de l'épave à une date ou
période précise. Le recoupement du type de navire, de son histoire, de la
localisation géographique de son naufrage, le lieu de construction, parfois les
armoiries sur les canons, ou le nom des fabricants d'instruments de mesures de navigation
peuvent alors donner avec certitude l'identité du navire étudié. Il est rare
qu'un indice seul puisse authentifier avec certitude une épave de navire
ancien
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