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Chapitre V .La Croix du Sud et la navigation au XVIIe-XVIIIe



Chapitre IV
cheminement
Chapitre V (suite)

quadrant de navigation

1 - Les systèmes de mesure au XVIIIème siècle



Afin de mieux comprendre les cartes, les textes historiques et les indications laissées par le cryptogramme, il faut se référer au système de mesure de l'époque.

J'ignore quel système le forban a utilisé lors de l'élaboration de son cryptogramme. L'ensemble des unités de mesure anglaises, française, marine et terrestre sont données dans le Lexique des Termes Marins : UNITES.




2 - La navigation à l'estime et la navigation par les amers

La navigation à l'estime est une manière de naviguer au XVII/XVIIIième siècle avant l'invention du sextant et des chronomètres marins anglais. La navigation à l'estime est la méthode qui consiste à déduire sa position de sa route et de la distance parcourue depuis la dernière position connue. Traditionnellement, cette méthode repose sur les instruments mesurant son cap (compas), sa vitesse (loch, tachymètre, badin...) et le temps (sablier, chronomètre) ainsi qu'avec l'estimation éventuelle (ou le calcul) de l'influence de l'environnement (courant, vent) sur sa marche. La navigation par les amers (points remarquables du relief terrestre) n'est évidement valable qu'aux abords des côtes.

    3 - La navigation astronomique ou navigation céleste


« La Croix du Sud est utile pour trouver le sud céleste. En l'absence d'une étoile polaire dans l'hémisphère sud (σ Oct est la plus proche du pôle, mais elle est trop peu lumineuse pour être utile), deux des étoiles de la Croix du Sud sont utilisées pour le déterminer : en suivant la ligne formée Acrux (α) et Gacrux (γ) sur 4,5 fois la distance entre ces deux étoiles, on tombe sur un point proche du sud céleste. D'une autre façon, en traçant la droite entre α et β du Centaure, le point où cette droite rencontre la droite précédente est le sud céleste. » (source : http://fr.wikipedia.org/)


Très tôt, l'homme a constaté que le mouvement des astres (soleil, étoiles, lune) pouvait être déterminé à l'avance et fournir des indications précises sur la position de l'observateur. La mise au point de plusieurs instruments capable de relever la hauteur d'un astre au-dessus de l'horizon, dont le plus abouti est le sextant, a permis au navigateur de déterminer sa latitude. Les progrès dans l'horlogerie, en procurant au navigateur un référentiel horaire stable, ont permis de calculer avec une justesse croissante, la longitude. La navigation astronomique nécessite de savoir, identifier les astres, utiliser un sextant, consulter des éphémérides et effectuer des calculs qui permettent de recaler la position estimée du navire.  »


Voir le Lexique des Termes Marins : BATON DE JACOB , MARTEAU SOLAIRE, QUADRANT, LONGUE-VUES


« Si la latitude n’a jamais été un problème pour les géographes ou même les marins, la longitude, elle, à été, dès les grandes navigations transocéaniques, un véritable casse-tête. Faute d’instruments adéquats, de chronomètres, de cartes précises ou d’éphémérides astronomiques, et, également, faute d’une maîtrise des mathématiques, seule la navigation à l’estime ou par la latitude était utilisable. »

(Source : La Recherche de la Longitude en haute mer du XV e. au XVIII e. siècle. Par Docteur Guillaume Devaud. http://www.svastro.ch)


Les 3 méthodes de navigation possibles à la fin XVIIème début XVIIIème siècle sont alors les suivantes :

1- la navigation par les amers, elle permet la navigation cotière par 'utilisation de longues vues,

2- la navigation à l'estime grâce à la boussole, le bateau de loch, le sondeur à main, le sablier,

3- la navigation céleste peut se faire en premier lieu en observant la direction du le levé et le couché de soleil. Ensuite, les méthodes plus sophistiquée sont utilisées comme la mesure de l'élevation des astres grâce au baton de jacob ou d'un cadran : la mesure de l'élevation de l'étoile polaire dans l'hémisphère nord donne directement la latitude, la mesure de l'élevation des étoiles Alpha/Gamma de la Croix du Sud dans l'hémisphère Sud ou la mesure de l'élevation du Soleil à son zenith ou bien à une autre heure si les marins connaissaient les éphémérides donne également une indication de la latitude.

- Mise à part les hauts fonds, la proximitès des côtes peut être détectée par la présence d'insectes sur le pont, de petits oiseaux (à faible portée de vol), de brume/brouillard, de relief (volcan, montagne), la couleur de l'eau (estuaire de fleuve, haut fonds, algues), la température de l'eau.. (source : la survie dynamique  : http://www.banik.org )


Conclusion : la navigation à l'estimeà l'aide d'une boussole(compas marin) reste la méthode la plus probable en mer. La navigation côtière reste probablement une navigation par les amers. La Croix du Sud peut sans aucun calcul donner la direction du Sud en prolongeant l'axe Alpha Gamma jusqu'à l'horizon ou bien la mesure de son élévation par un cadran renseigne sur la latitude.  Olivier Levasseur devait très probablement connaître ces techniques et  les utiliser d'une certaine manière pour se déplacer parmi les Isles Mascareignes (Isles Madagascar, Isle Sainte Marie, Isles Bourbon, Isles de France, Isles des 7 Irmanas...).




    4 - Recherche sur la croix du sud

        (documentation)

La recherche de la croix du sud aujourd'hui se fera grâce à l'uilisation du très bon logiciel : http://stellarium.sourceforge.net/ . Stellarium permet de connnaitre la position des astres n'importe où dans le monde à n'importe qu'elle heure. On peut ainsi constater la façon dont la Croix du Sud est observable dans l'hémisphère sud, le levé est couché de soleil, etc...

stelarium

Vue de la Croix du Sud depuis L'Isle de France (Ile Maurice) le 21 Avril 1721 le soir de la Prise de la Vierge du Cap
(source : http://stellarium.sourceforge.net/)


5-Les constellation observées à l'Isle Bourbon en 1863


Source : Notice historique, géographique et religieuse sur l'île Bourbon ou de la Réunion . 1863

(source : http://gallica.bnf.fr)

L’inclinaison moyenne de l’aiguille aimantée (ou déclinaison) à L'isle Bourbon : "L’inclinaison moyenne de l’aiguille aimantée, d’après les observations faites en 1848 par M. Cloné, alors lieutenant de vaisseau, est de 22° 38’ ouest, elle était en 1614 de 22° 48’, en 1722, de 19° 46’" (notice historique, page 121). Nous pouvons en déduire sans surprise que le Nord Magnétique change de sens au cours du temps, les caps mentionnés à l'époque par les marins ne sont donc pas utilisables directement aujourd'hui, il est nécessaire de les compenser en effectuant la différence entre l'inclinaison magnétique de 1722 et l'inclinaison magnétique d'aujourd'hui.


Les heures d'observation diurnes et nocturnes sont données par ces extrêmes : "Les jours les plus longs : solstice décembre : le 22 décembre, le soleil se lève à 5h 21’ il se couche à 6h38, Les jours les plus courts : se lever à 6h 38’ , se couche à 5h 21’".




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